Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de sortir chocolat et autres gourmandises des placards. Si c’est un vrai festin pour toi, ça l’est également pour les bactéries qui habitent dans ta bouche, qui sont elles aussi de véritables «bibittes à sucre». Mais attention ! Plus elles se régalent, plus elles produisent de l’acide qui attaque tes dents et provoque les fameuses caries, l’une des maladies infectieuses les plus répandues dans le monde.
L’émail qui recouvre et protège tes dents a beau être la substance la plus dure du corps humain, il n’est pas indestructible pour autant… Faute d’entretien régulier, l’acide produit par les bactéries finit par dissoudre les minéraux qui le composent ; une cavité se forme dans la dent et te voilà avec une carie! Si elle n’est pas traitée par le dentiste, celle-ci progresse lentement jusqu’au centre de la dent, causant une sacrée rage de dents.
Les sucres, d’origine naturelle ou transformée, ne sont pas les seuls coupables dans cette histoire. Les types de bactéries dans ta bouche ainsi que le pH de ta salive sont aussi à blâmer dans l’apparition des caries. Une bouche acide favorise la déminéralisation de l’émail. Ainsi, les aliments et boissons acides peuvent aussi contribuer au développement d’une carie.
Pourtant, la bouche est loin d’être un lieu de résidence paisible pour les bactéries qui choisissent d’y élire domicile. Comment font-elles au juste pour ne pas se faire avaler toutes entières ? Par-dessus l’émail, on retrouve une couche blanchâtre et rugueuse. C’est la plaque dentaire, l’habitat favori des bactéries. Et pour cause, la plaque se compose principalement de restes d’aliments, l’endroit rêvé pour ces amatrices de glucides. Afin d’éliminer cette plaque indésirable et d’empêcher les bactéries de s’y installer trop confortablement, il est donc important de te brosser les dents après les repas et d’éviter les grignotages intempestifs.
Contrairement à ce que tu pourrais penser, la carie n’est pas une maladie moderne. Même Ötzi, qui vivait dans les Alpes il y a 5300 ans, en souffrait. Les chercheurs pensent qu’une alimentation riche en amidon, un sucre naturellement présent dans les pommes de terre et les céréales, en serait à l’origine !
Publié le 10 janvier 2020 sur le site internet de Québec Science