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Photo du rédacteurRachel Hussherr

L'empreinte carbone des jeux vidéo

Dernière mise à jour : 11 juil. 2022

Les jeux vidéo ont la cote, ça ne date pas d’hier. Mais question environnement, sais-tu combien ils pèsent ? Indice : ils ne se classent pas dans la catégorie des poids plume.

Le sujet est encore peu étudié, mais l’impact environnemental des jeux vidéo est pourtant indéniable. Des scientifiques viennent de le prouver aux États-Unis. Après avoir testé 26 consoles et plateformes de jeux en ligne, et près de 40 jeux vidéo en tout genre, leur bilan n’est pas tendre. Les activités de jeu vidéo aux États-Unis consomment 2,4% de l’électricité résidentielle annuelle du pays. L’empreinte carbone est colossale : c’est l’équivalent de plus de 5 millions de voitures, soit le nombre d’automobiles immatriculées au Québec en 2018!


Parmi les plateformes testées par les chercheurs, le jeu à la demande traîne le boulet climatique le plus lourd. Appelé à se développer dans les prochaines années, ce type de jeu en ligne se pratique à partir du nuage informatique (le cloud). Lorsque tu y joues, tes commandes de jeu sont directement envoyées à un serveur dans un centre de données. Celui-ci les exécute et te renvoie une simple vidéo qui s’affiche à l’écran. Plus de téléchargements interminables, plus de pochette plastique ni de CD, même plus besoin d’un ordinateur surpuissant… Mais il y a un hic : ce système est très gourmand en électricité, que ce soit pour alimenter les centres de données, le réseau internet haut débit qu’il nécessite, ou encore ta console ou ton ordinateur à la maison. Pour cette raison, il gagne haut la main le palmarès des systèmes de jeu les plus énergivores.


Et l’électricité, elle aussi, peut être synonyme de pollution environnementale. Même si le Québec se classe parmi les bons élèves sur le plan des énergies renouvelables – plus de 95% de l’électricité provient des barrages hydroélectriques, 40% de l’électricité mondiale est encore produite par la combustion du charbon. Et celui-là, c’est un vrai cancre environnemental.


De leur côté, les grandes compagnies du jeu vidéo sont bien conscientes du problème. Vingt et une d’entre elles se sont même engagées à réduire leur empreinte carbone lors du Sommet Action Climat des Nations Unies en septembre 2019. En attendant, on ne te dira pas d’arrêter de jouer, mais c’est une raison de plus de réduire le nombre d’heures passées devant l’écran.

 

Publié le 22 novembre 2019 sur le site internet de Québec Science



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