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Un froid... polaire

Photo du rédacteur: Rachel HussherrRachel Hussherr

Tu trouves l’hiver particulièrement rigoureux, pour ne pas dire polaire ? Tu n’as pas tort puisque les vagues de froid exceptionnelles que connaît l’Amérique du Nord depuis quelques hivers viennent bel et bien de l’Arctique. L’un des suspects dans l’affaire ? Un courant atmosphérique appelé courant-jet polaire.


Photo: Rachel Hussherr

Il existe plusieurs courants-jets à l’échelle de la planète mais le courant-jet polaire est le plus puissant d’entre eux. Ces vents permanents se forment entre 5 et 12 km d’altitude, lorsque l’air chaud de l’équateur remonte vers le nord et rencontre les masses d’air froid de l’Arctique. La rotation de la Terre engendre un effet que les climatologues appellent force de Coriolis et qui entraine ces vents d’ouest en est au dessus de la banquise polaire, à des vitesses qui peuvent dépasser les 300 km/h.


Ces vents forment alors un courant que tu peux visualiser comme une rivière qui serpente autour du globe. Habituellement, le courant-jet polaire est à son plus fort en hiver, car c’est durant cette période que le contraste de température entre les zones tempérée et polaire est le plus fort.


Mais lorsque ce contraste faiblit, les vents du courant-jet ralentissent. La rivière qu’il forme autour du globe se met alors à suivre des méandres prononcés qui l’amènent plus au sud. Ces derniers entrainent avec eux l’air froid du vortex polaire, une gigantesque masse d’air glacial que le courant-jet ceinture normalement autour du Pôle Nord. Occasionnellement, ces méandres peuvent même se rompre, causant les vagues de froid intense des derniers hivers.


La hausse de température de l’air et de l’océan, ou encore la fonte de la banquise en Arctique, sont autant de facteurs qui, dans le futur, pourraient affaiblir le courant-jet et accentuer sa sinuosité. Cependant, rien ne permet de confirmer pour le moment que ce changement s’accompagnera d’une augmentation des vagues de froid. Au contraire, les données actuelles montrent qu’en plus d’être moins extrêmes, leur fréquence tendrait aussi à diminuer.

 

Publié le 20 mars 2019 sur le site internet de Québec Science



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