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  • Photo du rédacteurRachel Hussherr

Un poisson dans l'arrière-train

Dernière mise à jour : 20 juin 2022

Certains poissons ne sont pas difficiles en termes d’habitat. Ils habitent les cavités respiratoires des concombres de mer. Comment s’y rendent-ils ? Disons qu’ils empruntent la porte arrière…



Tu as bien lu. Mesurant 10 cm en moyenne, de petits poissons de la famille des carapidae s’installent dans les concombres de mer, ou holothurie, en passant par leur anus. Il faut préciser que chez le concombre de mer, cet orifice sert aussi à la respiration (même si cela ne rend pas la chose plus glamour…). Les concombres de mer vivent comme ça, avec la tête d’un petit poisson qui leur sort du postérieur…


La plupart du temps, le poisson ne fait pas de tort à son hôte : il utilise l’intérieur du concombre pour se protéger des prédateurs et en sort pour se nourrir. On parle alors de commensalisme : la relation poisson-concombre est favorable au premier mais neutre pour le second… Sauf lorsque le poisson décide de se nourrir des organes reproducteurs du concombre ! Là, la relation devient parasitique.


Le concombre, dans tout ça, n’a pas son mot à dire. Il ne peut pas interdire l’accès indéfiniment en serrant les fesses. Cela reviendrait à retenir sa respiration : pas très pratique sur le long terme. Et comme ils ne peuvent pas vraiment se sauver activement, certains concombres ont développé une alternative assez drastique : ils expulsent leurs intestins à l’extérieur du corps, et les locataires clandestins par la même occasion. D’autres produisent du poison. Malheureusement, le poisson produit un mucus qui fait d’une pierre, deux coups : il le protège des toxines tout en facilitant l’entrée et la sortie du poisson dans le concombre…


Leur goût discutable en matière de résidence n’est pas la seule bizarrerie chez ces poissons. Pour rester dans le même thème, savais-tu que leur propre anus se situe juste derrière leur tête, à peu près au niveau de leur « gorge » ? De cette façon, ils peuvent facilement faire leurs besoins à l’extérieur juste en sortant la tête, sans ruiner la salubrité de leur intérieur. Le tout en gardant un œil sur les éventuels prédateurs.


Alors, content de ne pas être un concombre de mer ?


 

Publié sur le site internet de Québec Science le 20 novembre 2021

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