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  • Photo du rédacteurRachel Hussherr

Vie et mort des objets du quotidien

Consommer, c’est polluer. Douloureux de l’admettre, mais ton chandail préféré a entrainé l’émission de gaz à effet de serre lors de sa fabrication. Mais ça ne s’arrête pas là : il en entraine encore maintenant que tu le possèdes et il en entrainera à nouveau lorsque tu t’en débarrasseras. Pour faire des achats responsables, il te faut tenir compte de la totalité du cycle de vie d’un objet.



Pour certains incontournables de ta vie quotidienne, le bilan peut être lourd, notamment les appareils électroniques. Un téléphone intelligent contient jusqu’à 60 métaux différents, la plupart issus d’activités minières aux 4 coins de la planète. Outre ces matières premières auxquelles s’ajoutent du verre et du plastique, la fabrication d’un cellulaire consomme 910 litres d’eau et beaucoup d’énergie avant d’atterrir au magasin du coin. La production mondiale de cellulaires en 10 ans a consommé presque autant d’électricité que toute l’Inde pendant 1 an !


La fin de vie des cellulaires n’est pas rose non plus. Leur fréquence de remplacement rapide alourdit l’impact environnemental de ses appareils qui finissent souvent par prendre la poussière sur une étagère. Et lorsqu’ils atterrissent au centre de tri, les quelque 70 matériaux qu’ils contiennent compliquent leur recyclage.


Quand tu magasines, il est donc important d’avoir en tête le cycle de vie du produit. Si son empreinte est importante, peux-tu te tourner vers des alternatives, comme le marché « seconde main » ? Cette démarche peut faire une différence puisque la fabrication d’un cellulaire neuf représente 80% de son empreinte environnementale globale.


Garde à l’esprit qu’un objet a aussi un impact sur l’environnement pendant sa phase d’utilisation. Pour un cellulaire, c’est 1 à 19% de son empreinte environnementale. Mais les appareils électroniques ne sont pas les plus mauvais élèves. Retournons à ton nouveau chandail, penses-tu qu’il arrête de polluer une fois atterri dans ton armoire ? Eh bien non, figure toi que l’entretien d’un habit représente jusqu’à 50% de son empreinte environnementale.


Tu pourrais trouver des exemples comme ceux-là à la pelle, comme lorsque tu choisis tes tomates ou ton fromage à l’épicerie. Difficile parfois de trancher entre un légume importé qui a grandi dans un champ sous le soleil et un légume qui a poussé au Québec sous une serre chauffée et éclairée artificiellement. Une solution ? Favorise des légumes locaux ET de saison !

 

Publié sur le site internet de Québec Science le 4 juin 2019



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